Le fil rouge de l'histoire selon la Bible

Aujourd’hui, peu de Français croient encore à une grande explication philosophique de la vie, au ‘métarécit’ pour utiliser l’expression du philosophe Jean-François Lyotard. Pourtant, survient un attentat ou la mort d’un proche, et nous voilà douloureusement confrontés à la fragilité de la vie, conscients d’un manque de repères fiables.

La Bible présente un fil rouge de l’histoire qui nous permet de trouver le sens de notre vie, en l’insérant dans le projet de Dieu pour l’humanité.

C’est le thème de cette fresque peinte par Florence Whaap.

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La création : l’univers n’existe pas par le seul hasard. Dieu l’a pensé et veille sur son incroyable complexité.

L’entrée du mal dans le monde : nos premiers parents se sont détournés de Dieu. Depuis, l’humanité tend à suivre leur exemple, par réflexe d’autosuffisance, en vivant comme si Dieu n’existait pas.

La rédemption : au centre de l’Histoire se dresse la croix de Jésus-Christ. Il a donné sa vie pour nous pardonner notre désir d’indépendance et nous libérer de ses conséquences.

La vie des chrétiens : pour nous qui croyons en Jésus, Il est désormais notre Seigneur et Sauveur. Pourtant le mal est toujours là. Nous cherchons donc à vivre au service de notre prochain en faisant confiance à Dieu.

L’éternité : en puisant son inspiration dans le symbolisme du livre de l’Apocalypse, l’artiste nous rappelle que la dernière étape de la vie des chrétiens, celle qui s’ouvre après la mort, est éternelle !

(La fresque originale se trouve dans le lieu de culte de l’Eglise Protestante Evangélique – 22, rue de la Concorde – 93150 Le Blanc-Mesnil)

Ce fil rouge est cependant choquant dans notre monde sécularisé, et cela pour au moins deux raisons.

  • Les chrétiens prétendent présenter la véritable explication de la condition humaine.

Toute idéologie (et a priori toute « religion ») est perçue comme une tentative d’imposer son pouvoir. Elle est donc dangereuse.

  • Cette explication de la condition humaine divise le monde en deux.

Selon la Bible, il y a les sauvés et les perdus. Mais le vivre ensemble, la solidarité, c’est dans l’air du temps. La religion est perçue comme un élément dangereux et diviseur.

Alors pourquoi insister sur le « méta-récit » biblique (le fil rouge de l’histoire) ?

D’abord pour présenter la vision biblique de l’histoire, parce que, tout simplement, elle est vraie (« chassez le naturel, il revient au galop » – les gens sentent confusément que la vie a un sens)

Pour s’opposer à l’idée du « c’est mon choix ». « Dimanche matin ma femme fait le marché, mon fils fait du vélo, moi je fais la grasse mat’ et ton truc à toi, c’est la louange ». Non, il ne s’agit pas d’un choix comme s’il s’agissait d’un produit commercial, mais de l’explication de la condition humaine. Par conséquent nous sommes loin du prosélytisme.

Pour garder la croix reste au centre (1 Corinthiens 2 v2 / Galates 6 v14 / 1 Corinthiens 15 v1-4)